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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/624

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BEETHOVEN

Ce qui ne laisse pas de le chatouiller un peu, car il aime et admire Frédéric !... Mais que pense de cela le petit cercle républicain ?

— « Que c’est faire beaucoup d’honneur à Frédéric, et que Beethoven n’a pas besoin de tirer des rois l’éclat de sa gloire : il pourrait plutôt leur en prêter !... » fils naturel du roi de Prusse — (Beethoven, sans doute, le fait répéter) — que vous seriez un fils naturel du roi de Prusse... De telles choses doivent être démenties, car vous n’avez pas besoin d’emprunter l’éclat du roi : c’est tout le contraire ! » (Sie haben nicht nôthig, dass Sie Glanz von Kônig borgen, es ist umgekehrt der Fall) (p. 244, janvier 1820). Et de nouveau, plus loin :

— « Dans le Conversations Lexikon, il est écrit que vous êtes un enfant naturel du grand Frédéric. H. v. Janitschek pense que vous aimez tant Frédéric le Grand, parce qu’il est votre père... De telles erreurs doivent pourtant être rectifiées. Sie brauclien nichts von Friedrich zu borgen » (p. 317, février 1820).

On ne voit pas que, « ces erreurs », Beethoven ait mis autant d’ardeur à les rectifier qu’il en apporte à défendre la particule — (le van) — des Beethoven.