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BEETHOVEN

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Une fois le thème établi, Beethoven se met à la chasse des contre-sujets ; et ce sera (pour continuer l’image) la tâche d’innombrables battues, dont deux Cahiers d’esquisses (et ce n’est pas tout, certainement !) nous ont gardé quantité d’essais[1].

Vincent d’Indy dit, à bon droit, que cette Grande Fugue est « une puissante combinaison de la forme fugue avec celle de la haute Variation ». Le génie de Beethoven, en ces années, s’épanouit en variations. Le vieil arbre se couvre de fleurs.

Dans la profusion des idées[2], dont Beethoven n’a retenu qu’une faible partie, et qui, presque toutes, valaient d’être mises en œuvre, je relève — et ceci nous éclaire sur l’esprit qui animait alors le grand ouvrier — un des motifs les plus fameux, les plus entraînants du finale de la Symphonie avec Chœurs :

[partition à transcrire]

Les motifs de marche, d’entrain et de gaieté l’emportent,

  1. 3 Cahiers de 1825, analysés par Nottebohm, II, pp. 5 et 6, et un Cahier (italien) de 1825, analysé par C. de Roda, (Rivista music. ital., anno XII, fasc. 4-1905, pp. 734-738).
  2. Dans le seul Cahier italien, 23 esquisses.