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LES DERNIERS QUATUORS

peine à s’y décider. « Er hielt viel darauf, raconte Holz à O. Jahn, und war nur mit Mühe zu bewegen sie davon zu trennen. Nous verrons comment il a pu, un an plus tard, concevoir le rondeau final actuel, qui fut ajouté à son quatuor, édité seulement après sa mort. Quelques bonnes raisons qui aient pu, à cette époque, suborner son consentement, il est certain que sa Stimmung d’automne 1826 était fort éloignée de celle d’automne 1825 : il y a un monde entre le quatuor en fa majeur op. 135 et le quatuor en si bémol op. 133. Restons dans l’atmosphère de celui-ci, pour en pouvoir juger ! La double fugue est consubstantielle au quatuor op. 130. L’en amputer, c’est le mutiler. — Que son exécution en fin de quatuor offre des difficultés pratiques, c’est une autre affaire, à discuter. Mais qu’elle ait été conçue pour le quatuor, — et pour cette place — est hors de discussion.

Les travaux pour la Fugue ont été longs et remontent assez loin. Ils ont été bien antérieurs au quatuor en si bémol. Nous avons dit qu’on assiste à la naissance du thème, en même temps qu’à celle du thème d’introduction au quatuor en la mineur, dont il est le frère jumeau. (Cf. Nottebohm, II, pp. 550 et 551, qui reproduit ces 3 dessins d’un Cahier d’esquisses de 1824, où Beethoven travaillait encore au quatuor op. 127) :

[partition à transcrire]