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LES DERNIERS QUATUORS

désormais plus vif et plus animé. De petites notes stimulent son énergie, qui connaît encore des fléchissements (des successions de f. et de p.), mais légers. Et la Reprise qui suit (mes. 167-238) est sans trouble. De la première partie elle n’a plus gardé, en l’intensifiant, que la confiance heureuse et le flot mélodique plus abondant. Au point où le cours logique du récit devrait ramener, une dernière fois, le maestoso, dans la tonalité du début, en mi bémol, — l’âme y renonce, elle s’arrête sur un trille doux et fait silence (mes. 239) : elle n’a plus besoin de l’apparition du Maître qui la soutient… « Ô homme, aide-toi toi-même ! … » C’est l’abandon complet, doux et tendre ; elle a en soi son guide et son bon pasteur, son cantus firmus affectueux :

[partition à transcrire]

dont le second violon reprend les dernières notes, puis qui monte à l’étage au-dessus, s’élève encore et se dilate en une calme béatitude :

[partition à transcrire]