soudain je sors ma tête du trou de la lucarne, et je crie :
— Coucou, le voilà !
Ils font un saut de carpe.
— Breugnon, tu n’es pas mort ?
Ils riaient et pleuraient d’aise. Je leur tire la langue :
— Petit bonhomme vit encore…
Croiriez-vous que ces maudits m’ont laissé, quinze jours, enfermé dans ma tour, jusqu’à ce qu’ils fussent certains que je n’avais plus rien ! Je dois à la vérité d’ajouter qu’ils ne me laissèrent manquer ni de manne, ni de l’eau du rocher (j’entends celle de Noé). Même, ils prirent l’habitude de venir, tour à tour, s’installer sous ma fenêtre, afin de m’apporter les nouvelles du jour.
Lorsque je pus sortir, le curé Chamaille me dit :
— Mon bon ami, le grand saint Roch t’a sauvé. Tu ne peux faire moins que d’aller le remercier. Fais cela, je te prie !
Je réponds :
— Je crois plutôt que c’est saint Irancy, saint Chablis, ou Pouilly.
— Eh bien, Colas, dit-il, nous y mettrons du nôtre ; coupons la poire en deux. Viens à saint Roch, pour moi. Et moi, je rendrai grâce à sainte Bouteille, pour toi.
Comme nous faisions ensemble ce double pèlerinage (le fidèle Paillard complétait le trio), je dis :
— Avouez, mes amis, que vous eussiez moins