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VIII
LA MORT DE LA VIEILLE
Fin juillet.
J’étais en train de reprendre goût à la vie. Je n’y eus pas beaucoup de peine, comme vous pouvez m’en croire. Même, je ne sais comment, je la trouvais encore plus succulente qu’avant, tendre, moelleuse et dorée, cuite à point, croustillante, croquante sous la dent et fondant sur la langue. Appétit de ressuscité. Que Lazare dut bien manger !…
Un jour donc qu’après avoir joyeusement travaillé, j’étais à m’escrimer, avec mes compagnons, des armes de Samson, voilà qu’un paysan, qui venait du Morvan, entre :
— Maître Colas, dit-il, j’ai vu avant-hier votre dame.
— Mâtin ! tu as de la chance, dis-je. Et comment va la vieille ?
— Très bien. Elle s’en va.
— Où cela ?
— À toutes jambes, monsieur, vers un monde meilleur.
—