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Page:Rolland - Colas Breugnon.djvu/301

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XIII

LA LECTURE DE PLUTARQUE

Fin d’octobre.

Et maintenant, me voici retenu par la patte… Par la patte ! Bon Dieu, ne pouvais-tu me casser, si cela t’amusait, une côte ou un bras, et me laisser mes piliers ? Je n’en aurais pas moins geint, mais non geint, écroulé. Ah ! le mauvais, le maudit ! (Son saint nom soit béni !) On dirait qu’il ne cherche qu’à vous faire enrager. Il sait que plus m’est chère que tous biens de la terre, que travail, que bombance, qu’amour et qu’amitié, celle que j’ai conquise, la fille non des dieux, mais des hommes, ma liberté. C’est pourquoi, dans ma niche (il doit rire, le mâtin), il m’a lié par le pied. Et je contemple à présent, étendu sur le dos, ainsi qu’un scarabée, les toiles d’araignée, les poutres du grenier. C’est là ma liberté !… Ouais, mais tu ne me tiens pas encore, mon bonhomme. Ligote ma carcasse, ficelle, attache, entoure, allons, encore un tour, comme on fait aux poulets que l’on tourne à la broche !… À présent, tu me tiens ? Et l’esprit, qu’en fais-tu ? Aga,