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Page:Rolland - Jean-Christophe, tome 1.djvu/43

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l’aube

billonne, on ne peut rien distinguer. Mais c’est bon. C’est comme si on n’était plus assis, depuis une heure, sur une chaise qui fait mal, dans une ennuyeuse vieille maison. On est suspendu dans l’air, comme un oiseau ; et quand le fleuve de sons ruisselle d’un bout à l’autre de l’église, remplissant les voûtes, rejaillissant contre les murs, on est emporté avec lui, on vole à tire-d’aile, de ci, de là, on n’a qu’à se laisser faire. On est libre, on est heureux, il fait soleil… Il s’assoupit.

Grand-père est mécontent de lui. Il se tient mal à la messe.