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Jean-Christophe

Mais il ne s’apercevait pas qu’il contrefaisait lui-même Otto, copiant sa façon de s’habiller, de marcher, de prononcer certains mots. C’était une fascination. Ils étaient pénétrés l’un de l’autre, ils avaient le cœur inondé de tendresse. Elle débordait de toutes parts comme une source. Ils s’imaginaient chacun que son ami en était la cause. Ils ne savaient pas que c’était l’éveil de leur adolescence.