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Jean-Christophe

l’admiration étaient encore plus nécessaires à sa vie morale, que l’air à sa misérable poitrine. Aussi, quelle reconnaissance il avait pour ceux qui lui en offraient une occasion nouvelle ! — Christophe ne pouvait se douter de ce que ses Lieder avaient été pour lui. Il était bien loin de les avoir sentis lui-même aussi vivement, quand il les avait créés. C’est que pour lui ces chants n’étaient que quelques étincelles jaillies de la forge intérieure : il en avait jailli, il en jaillirait bien d’autres. Mais pour le vieux Schulz, c’était tout un monde qui se révélait à lui, d’un seul coup, — tout un monde à aimer. Sa vie en avait été illuminée.