Page:Rolland - Par la révolution, la paix.djvu/26

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veau. Nous ne permettons point qu’on l’interrompe ou qu’on la brise, au profit de formules surannées, dont nous ne sommes que trop à même d’apprécier l’insuffisance suffisante et ruineuse.

Donc, bas les mains devant l’U.R.S.S. ! Et nous, veillons ! On n’est jamais gardé mieux que par soi-même. Et puisque les peuples n’ont pas encore appris, dans cet Occident démocratique, à se défendre ; à se grouper, — puisque leur éducation politique n’est pas encore faite depuis cent quarante ans qu’a été faite la pseudo-Révolution de 1789, — nous qui voyons, voyons pour eux ! Homme de vigie, regarde et crie ! La seule force qui ne soit pas encore aujourd’hui asservie à l’argent, totalement — (elle le sera demain !) — c’est l’opinion. L’opinion existe encore. Elle n’est point morte encore. Mais elle dort. Éveille-la !

(Publié dans la revue Europe de Paris, le 15 novembre 1929, et dans Izvestia de Moscou.)