Page:Rolland - Pierre et Luce.djvu/90

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— Non, non, nenni, mon petit ami !

— Pourquoi, puisque nous sommes amis ?

— C’est justement pour cela.

— Pour cela ?

— Oui, car on ne peut pas accepter d’un ami.

— D’un ennemi, alors ?

— D’un étranger plutôt, mon marchand par exemple, s’il voulait m’avancer un acompte, le ladre !

— Mais, Luce, j’ai bien le droit de vous commander, si je veux, une peinture !

Elle s’arrêta, pour pouffer.

— Vous, une peinture de moi ? Mon pauvre ami, qu’est-ce que vous en feriez ? Vous avez eu du mérite, déjà, à les regarder. Je sais bien que ce sont des croûtes. Elles vous resteraient dans le gosier.