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Avertissement au Lecteur



Cette œuvre n’est pas un roman, mais la Confession d’une âme libre au milieu de la tourmente, l’histoire de ses égarements, de ses angoisses et de ses luttes. Qu’on n’y cherche rien d’autobiographique ! Si je veux un jour parler de moi-même, je parlerai de moi-même, sans masque et sans prête-nom. Bien que j’aie transposé dans mon héros certaines de mes pensées, son être, son caractère et les circonstances de sa vie lui appartiennent en propre. J’ai voulu faire la description du dédale intérieur, où erre en tâtonnant un esprit faible, indécis, vibrant, malléable, mais sincère et passionné pour la vérité.

Le livre s’apparente, en quelques chapitres, aux Méditations de nos vieux Moralistes français, aux Essais stoïciens de la fin du XVIe siècle. En des temps qui ressemblaient aux nôtres, mais qui les dépassaient en horreur tragique, parmi les convulsions de la Ligue, le premier-président Guillaume Du Vair écrivait fermement ses augustes Dialogues De la Constance et Consolation ès calamités publiques. Au plus fort du