Page:Rolland Clerambault.djvu/362

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Quelques jours après, Clerambault, qui s’était rendu à la convocation du juge instructeur, rentra à sa maison, tout maculé de boue. Son chapeau, qu’il tenait à la main, était une loque ; il avait les cheveux trempés par la pluie. En le voyant, la domestique poussa une exclamation. Il lui fit signe de se taire, et se dirigea vers sa chambre. Rosine était absente. Et les deux époux, restés seuls dans l’appartement vide, ne se voyaient plus qu’aux repas, où ils se parlaient le moins possible. Mais au cri de la domestique, Mme Clerambault pressentit un malheur nouveau ; et les explications de la servante confirmant ses craintes, elle entra dans la chambre de Clerambault et s’exclama, à son tour :

— Ah, mon Dieu ! Qu’est ce que tu as fait, encore ?

Clerambault, honteux, souriait timidement, s’excusait :

— J’ai glissé.

Il tâchait de dissimuler les traces du délit.