nouveau roi George II, ses Coronation Anthems[1] (11 septembre 1727)[2]. Il revint à ses projets d’oratorios anglais.
Mais il n’était pas encore assez sûr du terrain, ni du goût du public, pour se décider à laisser tout à fait l'opéra italien : car il voyait mieux que quiconque les ressources du genre et ce qu'il en pouvait faire. D’ailleurs, la ruine de l'Académie d’opéra de Londres n’avait aucunement atteint son prestige personnel : il était regardé, non seulement en Angleterre, mais en France, comme le plus grand maître du théâtre lyrique[3]. Ses opéras italiens de Londres se répandaient dans toute l'Europe.
Flavius, Tamerlan, Othon, Renaud, César,
Admete, Siroé, Rodelinde, et Richard,
Éternels monumens dressés à sa mémoire,
Des Opera Romains surpassèrent la gloire.
Venise lui peut-elle opposer un rival[4] ?
On comprend donc que Hændel se soit laissé
- ↑ Les Coronation Anthems comprennent quatre hymnes, dont on ne sait pas au juste l’ordre. Hændel disposait pour leur exécution à Westminster, de 47 chanteurs et d’un orchestre assez considérable.
- ↑ Le Riccardo I, joué en novembre de la même année (voir p. 101), était aussi un opéra national, dédié au roi Georges II, et célébrant, à propos de Richard Cœur de Lion, les fastes de la vieille Angleterre.
- ↑ Voir p. 60, note 3, les jugements cités de Séré de Rieux.
- ↑ Séré de Rieux : les Dons des enfants de Latone ; la Musique et la Chasse du cerf, poèmes dédiés au Roy, 1734, Paris, — p. 102-103.