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Le 6 avril 1709, il tenait encore l’orgue, à une exécution du Messie. Les forces lui manquèrent, au milieu d’un morceau. Il se remit pourtant, et improvisa, dit-on, avec sa grandeur habituelle. Rentré chez lui, il s’alita. Le 11 avril, il ajoutait un dernier codicille à son testament[1], léguant magnifiquement mille livres sterling à la Société pour le soulagement des musiciens pauvres et exprimant avec tranquillité son désir d’être enterré à Westminster. Il disait :

« Je voudrais mourir le Vendredi Saint, dans l’espoir de rejoindre mon bon Dieu, mon doux Seigneur et Sauveur, le jour de sa Résurrection. »

Son vœu fut accompli. Le Samedi Saint 14 avril, à huit heures du matin, le chantre du Messie s’endormit dans son Dieu.

Sa gloire grandit après sa mort. Le 20 avril,

    arrangements et des additions, en 1737. Thomas Morell adapta le poème en anglais, et de deux actes en fit trois.

  1. Ce testament était écrit depuis 1750. Hændel y rajouta des codicilles en août 1756, mars et août 1757, avril 1759. Il nommait sa nièce Johanna Friderica Flœrchen, de Gotha, née Michaelsen, sa légataire universelle. Il faisait beaucoup de dons à ses amis, entre autres à Christoph Smith, à John Rich, à Jennens, à Newburgh Hamilton, à Thomas Morell. Il n’oubliait aucun de ses nombreux domestiques. — Il laissait, à sa mort, une fortune d’environ 500 000 francs, qui avait été refaite entièrement dans ses dix dernières années. Il possédait aussi une collection de beaux instruments de musique, et une galerie de tableaux, parmi lesquels deux Rembrandt.