Page:Rolland Handel.djvu/215

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

puissante et contagieuse du chef, quand ce chef se nommait Hændel, et sans la sympathie de pensée qui s’établissait entre lui et ses intelligents sous-chefs du Concertino et du Grosso.

C’est cette élasticité qu’il faut tâcher de rendre aux œuvres instrumentales de Hændel, quand on les exécute aujourd’hui[1].

Et en premier lieu, à ses Concerti grossi[2]. Nulles œuvres de lui, qui soient plus célèbres et moins comprises. Hændel y attachait un prix particulier : car il les publia lui-même, par souscription, — moyen qui était usuel, à son époque, mais auquel il ne recourut que d’une façon exceptionnelle.

On sait que le genre du Concerto grosso, qui consiste essentiellement en un dialogue entre un groupe de solistes (le Concertino) et le chœur

  1. « Leichtigkeit der Bewegung und Beweglichkeit des Ausdrucks », comme dit M. Volbach, (souplesse du mouvement et fluidité d’expression) : ce sont deux qualités essentielles, que réclame l’exécution des œuvres de Hændel.
  2. 12 Grands Concertos pour instruments à cordes et clavier (t. XXX de la grande édition), écrits du 29 septembre au 20 octobre 1739, entre la petite Ode à sainte Cécile et l’Allegro e Penseroso. Ils parurent en avril 1740. — Un autre recueil, dont nous parlerons plus loin, est connu sous le nom de Concertos de hautbois, et comprend 6 Concerti grossi (t. XXI de la grande édition). — M. Max Seiffert a publié une bonne édition pratique des Concertos (Breitkopf).