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La Water Music est une grande sérénade en forme de Suite, comprenant plus de vingt morceaux. Elle débute par une ouverture pompeuse d’opéra ; puis commencent des dialogues en échos des cors et des trompettes, ou des cuivres et du reste de l’orchestre, qui font comme deux orchestres qui se répondent. Viennent ensuite des chants insouciants et confortables, des danses, une bourrée, une Hornpipe, des menuets, des airs populaires, qui alternent et contrastent avec les fanfares joyeuses et puissantes. L’orchestre est à peu près le même que celui d’une Sinfonia habituelle, à part l’importance considérable qu’y prennent les cuivres ; on trouve encore dans cette œuvre quelques morceaux écrits en style da camera ou en style de théâtre.

Avec la Firework Music, le caractère de musique de plein air s’affirme nettement, tant par le style large des morceaux que par l’instrumentation qui ne comprend que des instruments

    2 trompettes, 4 cors, timbales, 2 hautbois, bassons, 2 violons, violes, violoncelle, orgue), contiennent déjà presque toute la Firework Music, avec un orchestre moins important, mais avec l’orgue en plus.

    Les deux Concerti a due cori sont faits avec de grands chœurs d’oratorios, transcrits pour double orchestre (dix parties d’orchestre pour le premier groupe, douze pour le second, 4 cors, 8 hautbois, bassons, etc.). Ainsi, l’apparition de Dieu dans Esther : « Jehovah, crown’d », et le chœur qui s’enchaîne : « He comes ». Il y a là des dialogues colossaux entre les deux orchestres.