Comment en constituer un nouveau ? — Examiner les différents modes existants pour la lecture et le choix des œuvres dramatiques : directeur, jury de comédiens, jury de littérateurs. — N’y aurait-il pas lieu de faire participer le peuple au choix des pièces, — par des concours publics, par exemple ?
b. Le répertoire du théâtre populaire de Paris sera-t-il purement parisien ou français, — ou bien les traductions étrangères y auront-elles droit de cité ? — Devra-t-il prendre part au mouvement politique, ou s’ouvrira-t-il à tout idéal, quel qu’il soit ?
c. Le théâtre populaire sera-t-il uniquement littéraire, — ou faut-il faire une place à la musique, soit sous forme de drame lyrique, soit sous forme de concerts ? — Y aurait-il lieu de l’ouvrir à tous les arts ? Serait-il ainsi, non seulement le théâtre, mais la Maison d’art du peuple, — Louvre, Conservatoire, et Théâtre français réunis ?
[Le 25 novembre, une délégation du comité, composée de Lucien Besnard, Georges Bourdon, Robert de Flers, Octave Mirbeau, Romain Rolland, Gabriel Trarieux et Jean Vignaud, fait visite au ministre de l’instruction publique, Leygues, qui promet son aide efficace.
Mais aussitôt après, commence le désaccord, dans le sein du comité, entre les partisans de l’ingérence de l’État, et les partisans de l’indépendance de l’œuvre. Le délégué du ministre, M. Adrien Bernheim. se met, le 6 décembre, en rapports avec le comité. Il propose la participation effective, au théâtre populaire, de l’Opéra et de la Comédie française. Ces projets se heurtent à l’opposition de la fraction la plus avancée du comité, qui, plus intolérante, ou plus clairvoyante, soupçonne le gouvernement de vouloir accaparer le théâtre populaire.
Cependant, M. Bernheim part pour étudier les théâtres populaires d’Allemagne, et le comité continue ses essais d’organisation. Il adopte le principe d’un Comité de direction, de 9 membres au maximum, renouvelable par tiers tous les deux mois, élu par le comité dit des fondateurs. Ce Comité de direction choisirait les pièces et nommerait