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rouloit principalement sur les meres. Cela est encore plus vrai à la campagne qu’à la ville : parce que pendant que les hommes sont occupés à des travaux pénibles & nécessaires, & ils le sont pendant presque toute l’année, il n’y a que les femmes à qui il puisse rester quelque loisir. C’est ce qui marque l’étroite & l’indispensable obligation où sont les seigneurs de villages d’y établir des Ecoles de filles, & le soin particulier que les Pasteurs doivent donner à cette partie de leur troupeau, qui seule fait toute la ressource & toute l’espérance d’un village. Car ces filles deviendront meres de famille : & si elles ont eu le bonheur d’être bien instruites dans leur jeunesse, elles communiqueront le même avantage à leurs enfans.

Pour revenir au Catéchisme Historique, qui que ce soit qui se charge de l’enseigner aux enfans, doit commencer par leur lire le récit historique qui précéde les demandes ; ou, ce qui seroit beaucoup mieux, le leur faire de vive voix. On pourroit, si cela ne les fatigue point, leur en faire une seconde lecture, pour les mettre plus en état de le comprendre. On ne deman-