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Ton cœur s’ignorait d’être pur
Et ton corps sans pudeur maligne
Germait comme une jeune vigne
Portant son raisin demi mûr.
Alors ton ventre et ta poitrine
Dormaient : ce n’était que l’ardeur
Et la santé de ta candeur
Qui frémissaient dans ta narine.
Allais-tu donc ainsi garder
Cette belle chair ingénue
Qui lorsqu’elle était toute nue
Se voyait sans se regarder ?…
Non pas ! je voulais te corrompre !
Et je me mis à te tenter :
Ton calme pourrait s’entêter,
Je finirais par l’interrompre.