Page:Rollinat - L’Abîme, 1886.djvu/48

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Puisque pour le fond de sa geôle,
Ayant quitté les soupiraux,
Il gaze leurs petits carreaux
D’un mirage qui nous enjôle.

Parfois il parle dans un cri,
Avec un geste il se crayonne ;
Mais dans l’organe qui rayonne
Il se sent toujours à l’abri.

Nul ne peut sortir le Protée
De son labyrinthe vitreux !
Sait-on si ce regard peureux
Ne monte pas d’un Prométhée ?

De l’œil croupissant ou battu
Faut-il induire un cerveau trouble ?
Et si la conscience double
Regardait comme la vertu !