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Page:Rollinat - Les Apparitions, 1896.djvu/103

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LE MONSTRE

 
Rêvant sur leur mystère on a beau concevoir
           Les objets vivant leur personne,
           On sent bien, lorsque l'on raisonne,
Qu’ils n’ont pas la pensée et ne peuvent l'avoir.

Des ennuis grimacés par nos figures blêmes
           De nos douleurs, de nos efforts,
Ils sont des témoins nuls, insensibles suprêmes,
           Indifférents comme les morts.