Page:Rollinat - Les Névroses (Fasquelle 1917).djvu/372

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Je ris dans les amours funèbres
Où l’on se vide et se réduit ;
Je ris lorsqu’au fond des ténèbres,
La Peur m’appelle et me poursuit.
 
Je ris du mal qui me dévore ;
Je ris sur terre et sur les flots ;
Je ris toujours, je ris encore
Avec le cœur plein de sanglots !
 
Et quand la Mort douce et bénie
Me criera : « Poète ! à nous deux ! »
Le râle de mon agonie
Ne sera qu’un rire hideux !