Page:Rollinat - Paysages et paysans.djvu/136

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Le limon fait comme le sable
Restant sec sous son brillanté,
Il aspire l’humidité…
Et l’ornière est inremplissable.

En haut de ce chêne une pie
Savoure son humectement
Avec un tel ravissement
Qu’elle en paraît tout ébaubie.

La bergère a quitté son arbre
Pour avoir le corps plus mouillé ;
Là-bas un vieux, stupéfié,
Dans l’immobilité d’un marbre,

Ruisselle comme les feuillages ;
Moi, de mon coin pierreux, j’observe les nuages,
Au tintement de l’eau sur le gravier qui luit ;

Et je me surprends à sourire :
Ce gazouillis claquant me rappelant le bruit
Que fait l’huile fumante en une poêle à frire.