Page:Rollinat - Paysages et paysans.djvu/171

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Ceux q’enjôl’ les volag’, les niaises,
Qui s’prenn’ à l’Amour sans l’aimer,
Ont ben essayé de m’charmer :
Ils perd’ leur temps lorsque j’m’apaise.

Ça fait q’jamais je n’m’abandonne
Pour l’intérêt ou l’amitié,
Ni par orgueil ni par pitié.
C’est pour me calmer que j’me donne !

M’marier ? Non ! j’enrag’rais ma vie !
Tromper mon mari ? l’épuiser ?
Ou que j’me priv’ pour pas l’user ?
Faut d’l’amour neuf à mon envie !

L’feu d’la passion q’mon corps endure
Met autant mon âme en langueur,
Et c’qui fait les frissons d’mon cœur,
C’est ceux qui m’pass’ dans la nature

Avec le sentiment qui m’glace
Mon désir n’a pas d’unisson,
Et j’peux pas connaît’ un garçon
Sans y d’mander qu’on s’entrelace.