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LE BON CURÉ


Le fossoyeur me dit : « Cert’ ! je n’suis pas dévot.
Mes sentiments là-d’sus sont quasiment les vôtres,
Ça n’empêch’ que, comm’vous, j’ai le m’surag’ qu’i’ faut,
Et que j’sais rend’ justice aux prêtr’ tout comme aux autres.

On avait d’la r’ligion naguère !
La faute à qui si c’est perdu ?
J’m’en dout’ ! mais j’sais q’pour êtr’ bien vu,
Comm’ not’ curé, yen n’a pas guère.

C’est pas un palot d’presbytère.
C’est un fort rougeaud qu’aim’ le vin ;
C’qui prouv’ que s’i’ tient au divin
I’ n’mépris’ pas non plus la terre.