Page:Rollinat - Paysages et paysans.djvu/291

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I’ faut deux homm’ dans un’ commune :
L’mair’ qui doit toujours, à ses frais,
Aller, v’nir pour nos intérêts,
Fair’ les act’ de chacun, d’chacune.

Puis un autr’, not’ cœur en plus bon,
Qui jamais n’accuse et n’maudisse,
Ayant plus d’pardon que d’justice,
Et mêm’ plus d’oubli que d’pardon.

Eh ben ! lui, sans bruit, sans éclat,
Doux, simpl’ comm’ l’enfant qui vient d’naître,
Not’ curé qui reste homm’ sous l’prêtre,
De tous points, c’est c’te conscienc’-là !

La politique et les familles
I’ les laiss’ fair’, s’en occup’ pas.
C’est pas lui qui défend aux gars
D’boir’ ni d’danser avec les filles.

Ses manièr’ ma foi ! sont les nôtres,
En plus civilisé, plus doux,
C’est censément un comm’ nous autres
Qu’aurait son âm’ meilleur’ que nous.