Page:Rollinat - Paysages et paysans.djvu/330

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Mêm’ qu’on leur fait des tours de ruse,
Qu’on les attrap’ sans méchanc’té,
Pour voir alors leur min’ confuse
Qui nous venge un peu d’leur fierté.

I’ nous dis’ ivrogn’, lâch’, avares,
D’mauvais sang, paillards, durs, en d’sous,
Ayant précisément comm’ nous
Tout c’qui nous r’proch’ de vice et d’tares.

En plus grand, puisqu’i’ sont plus riches,
Moins brutaux, pa’c’ qu’i’ sont moins vrais.
C’est toujou’ pour leurs intérêts,
Comm’ la nôt’, que leur conscienc’ triche.

I’ nous mépris’ pa’c’qu’on n’sait rien
Des livr’ qui les ont rendus blêmes…
Des fois, en ayant eu l’moyen,
On en saurait plus long qu’eux-mêmes.

Dans leurs vill’ de choléra, d’pesse.
I’ croient qu’i’ sont l’pays entier !
Un campagnard instruit, rentier,
S’rait-i’ ben seul’ment d’leur espèce ?…