Page:Romains - Les Copains.djvu/212

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cette hérésie ; il est temps de réagir contre cette fausse morale, où semble revivre la frénésie de Calvin, et où je subodore l’esprit de Satan. Car, fecit cui prodest. Qui plus que Satan trouve intérêt à contrarier les desseins et à compromettre l’œuvre de Dieu ? Dieu a créé l’homme et la femme. Il les a pourvus des organes nécessaires à l’accomplissement des vues qu’il a sur l’humanité. S’il y a joint le besoin instinctif de s’en servir, l’aptitude naturelle à en tirer toutes les ressources, les vives jouissances qui naissent de leur usage, et qui, loin de s’émousser, s’accroissent par la répétition ; c’est qu’il a proportionné les moyens à l’importance du but, et qu’il n’a rien épargné pour le succès.

« Secondons-le, mes frères ! Notre paresse à marcher dans les voies du Seigneur serait d’autant moins excusable, qu’ici le devoir se confond avec le plaisir.

« Restituons d’abord l’union des deux sexes dans sa dignité et son efficacité ! Persuadons-nous que toute négligence, toute