Page:Romains - Les Copains.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

faire ? — qui désigna une sorte d’appentis en planches, et qui, s’avançant, cogna du poing contre la porte.

Il n’attendit guère pour cogner de nouveau. Puis il déchaîna un roulement continu.

Soudain Broudier poussa un cri qu’un cri de Huchon doubla aussitôt.

— Ah ! regardez !

— Regardez !

Ils tendaient le bras. On leva la tête. Bénin, vexé, affecta de ne point s’en apercevoir, et il s’obstinait à tourmenter la porte. Mais comme les copains criaient « ah ! » l’un après l’autre, comme ils criaient « ah ! » tous ensemble, il recula et leva aussi la tête.

Sur la baraque, au faîte du toit, une silhouette, dont la lueur du ciel marquait le contour, se déplaçait lentement. Un homme, c’en était un, marchait sur la faîte du toit. Avec de l’attention, on distinguait un chapeau haut de forme, un vêtement long, tombant droit : peut-être une redingote.