analogie frappante avec son portrait tel que les miniatures nous l’ont transmis.[1]
Mais la question d art domine toutes les autres.
Le sceau nous permet de suivre pour ainsi dire pas à pas
les progrès de la gravure sur métal et sur pierre fine
depuis le VIIe jusqu’au XVIIIe siècle, et les variations de
l’ornementation qui, rudimentaire au début, sobre et
élégante au XIIIe siècle, devient touffue au XVe, subit au
XVIe l’influence du goût italien et se retrouve charmante
et légère au XVIIIe. Le sceau, monument à date certaine,
est un des éléments les plus précieux qui existent pour
étudier cet art dont la monnaie fournit des spécimens
insuffisants, son champ étant trop étroit et ses types
réglés à l’avance par la tradition. Le graveur de sceaux,
libre de choisir ses types suivant sa fantaisie, de disposer
son ornementation à sa guise, opérant sur un champ
plus large, pouvait donner carrière à son imagination,
ce qui était interdit au graveur de monnaies.
- ↑ Planches XII et XXX, n°4. — DOUËT D’ARCQ. Collection de sceaux, no 67, 421, 452, 549, 895. — ROMAN. Description des sceaux des familles seigneuriales de Dauphiné, n°826 et 842.