Page:Ronchaud - Le Filleul de la mort, 1880.djvu/22

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certaine ; au pied, le salut est assuré. Dans ce dernier cas, on comprend que le médecin agira à coup sûr. Il n’a même rien à faire, et l’eau claire tiendra lieu de panacée.

Comme dans le conte allemand, le filleul de la Mort est appelé au chevet d’une princesse mourante ; il la sauve, mais sans mourir à sa place, et par la bonne raison que la maladie n’était pas mortelle. Le voilà célèbre et médecin de la cour. Comme c’est un rusé compère, — on n’est pas filleul de la Mort pour rien, — il impose au public par sa réserve et maintient sa réputation d’habileté. Il vit dans les honneurs, fait venir auprès de lui ses vieux parents. Ici le vieux Thibaut rentre en scène, et avec lui une nouvelle idée prend place dans le récit, une troisième partie commence. Il s’agit de l’amour de la vie, de ce sentiment inné au cœur de l’homme et qui résiste à toutes les épreuves, à tous les maux de l’existence.