Page:Ronchaud - Le Filleul de la mort, 1880.djvu/39

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du conte allemand. On recherche aujourd’hui les vieux contes et les vieilles chansons, on se plaît à la littérature populaire et naïve. Ce qui nous attire, en général, dans les œuvres d’imagination, c’est moins la beauté que la singularité ; ce qui nous intéresse surtout, c’est la façon particulière de penser et de sentir des hommes anciens ou étrangers, dans son rapport avec les lieux, les temps, et avec les formes sociales. Peut-être trouvera-t-on à notre conte ce genre d’attrait et d’intérêt. Il offre des traits d’un sens profond et d’autres d’un vrai comique. En le mettant en vers, j’ai dû le traiter à ma façon et y ajouter bien des choses de mon cru. Toutefois, si les développements m’appartiennent, le fond est bien celui que M. Guénard a reçu encore tout vivant de la tradition populaire en Lorraine. J’ai fait de mon mieux pour le traduire dans la forme poétique des contes de La Fontaine, rajeunie