Deſſus ma Thebaine corde
Ne ceſſe de me tenter
Afin qu’au iour ie le monſtre,
Et que ie marche à l’encontre
Du veinqueur pour le chanter,
Le mariant aux haleines
Des trompettes qui ſont pleines
D’vn ſon furieux & graue.
Qui mettroit à nonchaloir
La victoire que ie laue
Dedans les ondes du Loir ?
» Qu’on chante les nouueaux Hynnes,
» Mais qu’on vante les vins vieux.
» Ceux qui font les vertus dignes,
» Sont engrauez dans les cieux.
» Du couard la renommée
» Ne fut oncques eſtimée
» (Quoy qu’il face du vaillant)
» Soit au camp parmy les troupes,
» Soit en la mer ſur les poupes
» Lors que lon va bataillant.
Mer qui a cognu ta race,
Humble appaiſant ſon audace
Sous ton oncle Gouuerneur
Du flot qui venteux arriue
Contre la Françoiſe riue
Bruyant encor ſon honneur.
» O Chabot, bien peu ie priſe
» De gaigner vne entrepriſe
» Que la Fortune deliure