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Page:Ronsard - Œuvres, Buon, 1587, tome 2.djvu/86

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I. LIVRE

Souiller le clair des ruiſſeaux.
Les beaux vers que i’ay veu naiſtre
Si heureuſement de toy,
Te rendent bien digne d’eſtre
Prisé de la ſœur d’vn Roy.

Epode.

Ta fameuſe renommée
Qui doit voir tout l’Vniuers,
Me prie d’eſtre nommée
Par la trompe de mes vers,
Et le feray : car ta gloire
S’eſgaye de la memoire :
Puis les Sœurs conte ne font
De nul papier, s’il ne porte
A la Dorienne ſorte
Ton beau nom deſſus le front.



A IEAN D’AVRAT, SON
precepteur, & Poëte Royal.


ode xiii. Stro. i.

»
LE medecin de la peine
» Eſt le plaiſir qui ameine
» Le repos auecque luy,
Et les Odes qui nous flatent
Par leurs douceurs qui abbatent
La memoire de l’ennuy.
Le bain ne ſoulage pas