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DES ODES.

Du Roßignol qui ſe deſgoiſe,
Ne luy rameine le ſomeil.
Mais bien celuy qui ſe contente
Comme toy, la mer il ne tente
Et pour rien tremblant n’a eſté,
Soit que le bled fauſſe promeſſe,
Ou que ſa vendange ſe laiſſe
Griller aux flammes de l’Eſté.
De celuy, le bruit du tonnerre,
Ny les nouuelles de la guerre
N’ont fait chanceler la vertu :
Non pas d’vn Roy la fiere face,
Ny des Pirates la menace
Ne luy ont le cœur abbatu.
Taiſez vous ma Lyre mignarde,
Taiſez vous ma Lyre iazarde,
Vn ſi haut chant n’eſt pas pour vous :
Retournez louer ma Caſſandre,
Et deſur voſtre Lyre tendre
Chantez-la d’vn fredon plus dous.




ODE XVII.



MIgnonne, allons voir ſi la Roſe
Qui ce matin auoit deſcloſe
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceſte veſprée
Les plis de ſa robe pourprée,
Et ſon teint au voſtre pareil.