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Page:Ronsard - Amours, Vaganay, Champion, 1910.djvu/327

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MURET

De la mielleuse.) L’argument n’a point de difficulté. Fielleuse.) Amere comme fiel. Riagas.) C’est une espèce de poison. D'une vaine peinture.) D’un portrait, duquel j’ay parlé devant. Un vray Narcisse.) Car je me consume au regard d’une peinture comme il se consuma, voyant son image dans la fonteine. J’ay raconté la fable de Narcisse, au Sonet [XX] qui se commence, Ha Je voudroy.[1]

[CLVIII]

En vous trompant, vous me trompez mes yeux,[2]
Aimant l’objet d’une figure vaine.[3]
O nouveauté d’une cruelle peine !
4O fier destin ! ô malice des cieux !

Faut-il que moy de moy-mesme envieux,
Pour aimer trop les eaux d’une fonteine,
Que ma raison, par les sens, incertaine [4]
8Guide en faillant son mal estre son mieux ? [5]

  1. VARIANTES : Commentaire. De cette douce.) L’argument.... Je voudroy bien. — Epâmer.) Rendu maigre et débile. 1553.
  2. VARIANTES : Que lachement v. me t. m. y. 1552. 1553. 1567. 1571,-2. En m'abusant je me trompe les y. 1584. TRompé d'espoir je me trompe les y. 1587. 1592. 1604.
  3. VARIANTE : Enamourez d'u. f. v. 1552. 1553. 1567.
  4. VARIANTE : Je brusle apres une image i. 1552. 1553. 1567.
  5. VARIANTE : Qui pour ma mort m'accompaigne en toutz lieux 1552. 1553. 1567.