Page:Ronsard - Les Amours, 1553.djvu/18

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cuse envers ceus, qui sauront que j'en ai esté réduit a tel point, qu’il me faloit autant composer par chacun jour, comme les imprimeurs en pouvoient metre en œuvre. Je pense qu’il ne m’est ja besoin de repondre a ceus, qui pourroient trouver étrange que je me suis mis a commenter un livre François, & composé par un homme, qui est encores en vie. Car s’il n’i avoit dans ce liure aucune erudition qui ne se peust prendre dans les livres écris en nôtre langue, j’estimeroi bien ma peine asses maigrement emploiée. Mais veu qu’il i a beaucoup de choses non jamais traitées mesmes des Latins, qui me pourra reprendre de les avoir communiquées aus Fran-