Page:Ronsard - Les Amours, 1553.djvu/202

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Que d’en soufrir un autre en lui.



il ne faut donq pour empecher

Qu’une autre dame en ait sa part,

L’environner d’un grand rocher,

Ou d’une fosse, ou d’un rempart,

Amour te l’a si bien conquis,

Que plus il ne peut estre aquis.



Chanson, les estoilles seront

La nuit, sans les cieus alumer,

Et plus tôt les vens cesseront

De tempester de sus la mer,

Que de ses yeux la cruauté

Puisse amoindrir ma loiauté.

MVREI - _»

La, i: n‘af‍i l'ami: penf‍if‍lllë plein: de hcmuæ

de fa dame,& des yeus qui furenrcanl'e defa prif‍imf‍lëq

tan: touœfoisquoi qu’elle face, qu’il fera conf‍ianç inf-

qu‘a la mort . Grande paru‘e de cette chanfon ef‍l' tirée

d'une len'e de Bradamant,qui :ft au quuanreqüwiêâ me chantdel'Ax-iof‍ie.

Un voile oscur par l'horizon espars
Troubloit le ciel d'une humeur survenue,
Et l'aer crevé d'une gresle menue
Frapoit à bonds les chams de toutes pars:

Desjà Vulcan les bras de ses souldars
Hâtoit dépit à leur forge conue,
Et Juppiter dans le creus d'une nue
Armoit sa main de l'éclair de ses dars: