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Page:Ronsard - Les Amours, 1553.djvu/309

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262 ODES

Voire fi b ien qu'on n'oira qu'un Zephtre

Parmi les fleurs tes louanges redire,

La tous huillés, les vns fur les fablons Luiteront nus, les autres ans balons Parmi les près d'une partie efgale Jouront enfcmble,on courront a la baie,

L'vn doucement a l’autre efirimera,

Outre la mer que vne autre fautera ,

Ou d'une main brufquement balancée pur a la pierre t ou la barre elancée. l'un de fin dart plus que le vent fondai» Vecruchera le cheureil ou le dain.

Les vns montés fur les chetiaus d'Efpaigne, J)e tourbillons poudroiant la campaigne Courront le heure, gr les autres es bois Le cerf prejfé de fiüetz^ gr d'abois.

Les vns plus gais dejfus les herbes molles yireuoltant a l'entour des Caroles Suiuront ta note, gr dan fiant an meillen Tu paroiflras des épaulés vn dieu . Les furpajfant:mais les autres plus fiages Vas quelques plene,on dejfus les riuages Le long d’vn port, des villes fonderont.

Et de leur nom ces villes nommeront.

Telles Muret, telle fifiannes diuines,

L oing des combas,loing des guerres mutines, Loing de fiucis,de fiing gr de remors.

Toi toi Muret apellent a leurs b or s,

^ fus bors heurens des ifles planturenfes.