Page:Ronsard - Les Amours, 1553.djvu/91

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    1. s1##ons des y eu s de la dame font comme voituriers de fon

efprit,& parla rencôtre qu’ils font auecques les raiôs de l’amant ,fe méfiant parmi eus fe conduifenta fon cœur,& de leur efprit etranger empoifonnentl’efpric de celui, qui eft outré . Apulée fait tresbié a ce propos, difanr, ifii oculi tui per meos oculos ad intima deUpft

frtcordia ,acerrimttm mets medullis commentent incendium. Leciel.Se Ion les Aftrologues ; quidifent les corsinfe- rieurs eftre gouuernés par les celeftes, Boire. Telle maniéré de parler eft en l’Epigramme Grec*

Oq>0*X/Uo' TiOfA^gic oKpvamx riKracf ifUTav, Koi&iof ikfi Îtov ÇagozfvTact ôfcccUf,

Vermillons , Lesleurcs. Perlettes, diamant, Lesdens.' Lit pourpre's de rofes. Blanches & vermeilles io iies.Dea, Teleftle Debdcs Italiens. Beuiendra iamais l'heure Ainû commence vn Sonet de Pétrarque*

O dolcifguardt.o parolette accorte,

H or fin mai 7 ai,ch'io yi riueggia,& oda ?

  • 4 I

Verrai-je point le dous jour, qui m’aporte
Ou tréve, ou pais, ou la vie, ou la mort,
Pour édenter le souci qui me mord
Le cœur a nu, d’une lime si forte ?

Verrai-je point que ma Naiade sorte
Du fond de l’eau, pour m’enseigner le port ?
Nourai-je point, ainsi qu’Ulysse à bord,
Aiant au flanc son linge pour escorte ?

Verrai-je point, que ces astres jumeaus,
En ma faveur, encore par les eaus
Montrent leur flame a ma caréne lasse ?