Aller au contenu

Page:Ronsard - Les Amours, 1553.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Des dottes Seurs Us fagettes divines,

Porte pour moi, parmi le ciel des Caules Le faint honneur des Nymfes ^ tngeuines ,

Trop pefantfais pour mes faibles épaulés.

z>0»f,duqucl. Ainfi quelque fois prenent les Latins P^nde. Virg. Centts ynde Latinum . Les nombreufes loi*

Les carmes . Né/to/fapeloientancicnemétchanfons; comme en Ariftophanç,

7Ziwxu\iou/ K\xveü3u£À/,i\vtf.T tsvofxoy.

Depuis les lois furet apeléeSjvôjuo^parce qu'on les fai- foit en vers,affin que le peuple les chantât , & par tel jnoien.Ies retint plus aifément en mémoire. L’enfant de Cytheree, Amour. Croifanttn yain. Il exprime le ge- ltedeceus qui font réduis a defèfpoir. DuFare.Varc fut iadis vne ifle en Egypte • Et parce qu*en vne haute rour,quilaetoit,onfbuloirde nuit métré desflâbeaus pour guider les mariniers :dela eft,q toutes telles tours depuis fôtnôméesFares. $db?w/»eiyeftdôner lumière.


Quand le Soleil a chef renversé plonge
Son char doré dans le sein du vieillard,
Et que la nuit un bandeau sommeillard
Des deus côtes de l’Horizon alonge:

Amour adonc qui sape, mine, & ronge
De ma raison le chancelant rempart,
Pour l’assaillir à l’heure à l’heure part,
Armant son camp des ombres & du songe.

Lors ma raison, & lors ce dieu cruel,
Seuls per à per d’un choc continuel
Vont redoublant mile écarmouches fortes:

Si bien qu’Amour n’en seroit le vainqueur,
Sans mes pensers, qui lui ouvrent les portes,
Par la traison que me brasse mon coeur.