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XXXIX

Comme un vieil combatant qui ne veut plus s’armer,
Ayant le corps chargé de coups et de vieillesse,
Regarde en s’esbatant l’Olympique jeunesse
Pleine d’un sang bouillant aux joustes escrimer :

Ainsi je regardois du jeune Dieu d’aimer,
Dieu qui combat tousjours par ruse et par finesse.
Les gaillards champions, qui d’une chaude presse
Se veulent en l’arene amoureuse enfermer :

Quand tu lis reverdir mon escorce ridée
De ta charmante voix, ainsi que fit Medee
Par herbes et par jus le père de Jason.

Je n’ay contre ton charme opposé ma défense :
Toutefois je me deuls de r’entrer en enfance,
Pour perdre tant de fois l’esprit et la Raison.