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dieu du Yamato-boumi est aussi appelé Kouni-toko-tatsi-no mikoto.

Quoi qu’il en soit, s’il est possible de désigner une foule de dieux de l’ordre secondaire surtout, tantôt sous le nom de kami, tantôt sous celui de Mikoto, le premier de ces titres est le seul qui s’applique à Naka-nousi, parce que Naka-nousi est, en réalité, le seul Dieu Suprême de l’antiquité Japonaise.

Naka-nousi d’ailleurs n’est pas présenté dans les livres canoniques du Japon au même titre que les divinités qui apparaissent après la mention de la Trinité dont il est en quelque sorte la formule supérieure et synthétique. Les dieux qui font partie de cette trinité, et les deux divinités qui viennent immédiatement après eux, ne meurent point : ils disparaissent ; tandis que les dieux de la période ultérieure subissent au contraire toutes les conséquences de leurs attaches terrestres : ils vivent, ils souffrent, ils engendrent et ils périssent, tout comme le dernier des humains. Iza-naghi et Iza-nami, ancêtres des îles du Japon et des divinités nationales du pays, n’échappent point eux-mêmes à la loi commune.

Iza-naghi et Iza-nami, avant d’accomplir leur destinée sur la terre, habitent le Ciel. Le Dieu Suprême, l’Amé-no kami, leur ordonne de descendre de l’empyrée et de créer l’archipel Japonais, la mer, les montagnes, les végétaux et la foule des dieux qui doivent meubler le panthéon sintauïste. Leur première tentative de procréation est un insuccès : ils donnent le jour à Hirou-ko, la Sangsue. Ils remontent donc au Ciel demander à l’Amé-no kami de leur expliquer la cause de ce