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Page:Rosny - La Fauve, 1899.djvu/8

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LIVRE PREMIER



CHAPITRE PREMIER


C’était du temps que le Théâtre-Libre était installé rue Blanche, dans un grand local sur cour. Le crépuscule de février vivait sa dernière lueur dans l’antichambre, et, sur le divan, étendue dans le demi-sommeil de sa cigarette, Louise Frasque reposait, passionnée de l’endroit, son originale figure empreinte de finesse, de tristesse et d’amer oubli de soi. De l’autre côté, près de la fenêtre, sur une chaise, un gentilhomme picard, Charles de Latorel, la regardait avec le sourire invincible des timides et disait un mot de temps à autre pour ne pas laisser tomber la conversation.