Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/105

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vre quoique les mouvements du malade accusassent, au début de la maladie, des frissons et de la courbature. Les pupilles étaient constamment dilatées, la peau sèche et rouge, d’un rouge roussâtre, qui ne tenait aucunement à l’afflux du sang.

Langre passa le journal à Meyral en disant :

— C’est le tour de la chimie vivante !

— Hélas ! fit Georges tout bas lorsqu’il eut lu à son tour, si j’espère contre l’espérance, c’est que la crise morbide aurait dû, ce semble, être atteinte plus tôt. Mais ne l’était-elle pas… dans un mode plus lent que l’autre !

Langre se promenait de long en large. Sabine, devinant que les nouvelles étaient sinistres, préférait ne pas interroger les deux hommes : à quoi bon, puisqu’elle s’attendait au pire ? Quant à Berthe, Catherine et Césarine, recoquillées dans les encoignures, elles renonçaient à rien comprendre, elles remettaient leur destinée aux mains des maîtres.

Meyral continuait sa lecture. De brefs