Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

paragraphes notaient que les animaux étaient diversement atteints : le mal frappait énergiquement les herbivores ; en revanche, les chiens et surtout les chats résistaient mieux que les hommes. Les oiseaux domestiques s’engourdissaient, sans que leur mortalité dépassât de beaucoup la normale ; on n’avait pu établir de statistique sur les oiseaux sauvages non plus que sur les insectes, mais leur vitalité apparaissait ralentie.

Les deux hommes échangèrent un regard chagrin.

— Si les radiations vertes disparaissaient… commença Langre.

Il se mit à examiner attentivement le spectre solaire. Pendant un quart d’heure, les deux hommes prirent des mesures précises. Puis Meyral chuchota :

— Le vert est entamé !

Il y eut un silence misérable. Toute parole semblait dérisoire. Le froid du néant enveloppait cet îlot d’êtres perdu dans une catastrophe sans bornes… Par les vitres, on per-