cherchait d’instinct à faire de la lumière ; elle parlait comme dans les rêves :
— Est-ce qu’il n’y aura plus jamais de feu ?
Ils ne se voyaient plus ; ils étaient noyés dans la nuit ; la lueur exténuée des étoiles rouges ne faisait pas même reluire les vitres, les loupes, les miroirs et les prismes.
Quand les enfants furent couchés, Catherine et Césarine, titubantes, allèrent s’étendre à leur tour.
— Ma pauvre petite Sabine ! Mon cher Georges ! balbutia le vieillard.
Il les attira contre lui, il chuchota, déjà saisi par l’engourdissement :
— Voici la dernière nuit des hommes ! Ah ! nous aurions pu… Je vous ai si tendrement aimés !… Plus jamais…
Ils l’écoutaient, glacés. Le froid devenait intolérable.
— Adieu ! sanglota le vieillard. L’Océan des âges…
Ils s’étreignirent dans un élan de douleur et de tendresse. Langre eut encore la force