Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/142

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la certitude : la zone verte continuait à s’élargir ! Par malheur, le thermomètre tombait à dix degrés au-dessous de zéro. Malgré le manteau et les couvertures, Georges ressentait amèrement le froid.

Une fringale analogue à celle du matin l’ayant ressaisi, il redévora du chocolat, des biscuits, du sucre. Ce repas lui fit du bien, mais lui donna sommeil. Enseveli dans un fauteuil, les pieds sous un édredon, la tête bien couverte, il sombra dans l’inconscience.

Au réveil, il se sentit très surexcité et s’assura fiévreusement de l’état de ses compagnons : le mal demeurait stationnaire. Ensuite, il s’élança vers les appareils…

Le vert avait reconquis ses limites, les rayons bleus s’esquissaient !

Alors, les doutes de Meyral se dispersèrent. Son âme s’épanouit comme une primevère à l’avrillée. Ce fut la grande espérance, l’espérance de résurrection, vaste comme l’aube d’un univers. Toute la poésie des